Ces contradictions n’épargnent pas la société française. À Nantes, où 75 000 personnes avaient manifesté leur attachement aux valeurs de la République, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage a été profané par des messages à caractère raciste.
Ne nous berçons pas d’illusions : la question, ce n’est pas un face-à-face entre « eux » – une communauté fantasmée ou des individus perdus, sans repères ni avenir – et « nous ». La question c’est « nous », ce « nous » collectif qui trop souvent ferme les yeux sur les atteintes à la dignité et à la liberté des femmes ; qui tolère, pour finalement s’en accommoder, des inégalités sociales et relégations territoriales de plus en plus criantes. Ce « nous » aspire à concilier la sécurité de tous et les libertés individuelles.
Être responsables, ce n’est pas faire croire que nous résoudrons toutes ces contradictions, mais réussir à les surmonter. C’est tenir la promesse républicaine de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Il convient de réaffirmer le rôle protecteur et régulateur de l’État et des collectivités locales, en ce qui concerne notamment la sécurité, la justice, l’école et la politique de la ville.
Vous pouvez, monsieur le Premier ministre, compter sur nous dans cette tâche à laquelle les élus écologistes souhaitent prendre toute leur part.