Monsieur le Premier ministre, les actes terroristes inqualifiables que notre pays a subis il y a dix jours vous ont conduit à activer le plan Vigipirate « alerte attentat ». Toutes nos forces sont mobilisées. Cela rassure et réconforte nos concitoyens.
Aux côtés des forces de police et de gendarmerie, les armées assurent un rôle majeur dans ce déploiement. Déjà présents sur les théâtres extérieurs, nos soldats – 10 000 hommes – sont déployés sur le sol national. C’est leur devoir, ils le savent et l’assurent avec tout le professionnalisme qui les caractérise.
Nos armées sont particulièrement sollicitées. Le Président de la République a annoncé lors de ses voeux aux armées qu’il fallait revoir le rythme envisagé de la déflation des effectifs. Je rappelle que la loi de programmation militaire prévoit plus de 30 000 suppressions de postes d’ici à 2019, et que le groupe UMP s’était opposé à cette réduction des effectifs.
Monsieur le Premier ministre, mes questions sont simples.
L’actualité dramatique de ces derniers jours ne doit-elle pas nous pousser à cesser définitivement de procéder à une telle diminution des effectifs afin de maintenir les capacités opérationnelles de nos armées ?
Par ailleurs, il semble que ces propositions se fassent à budget constant, à budget contraint devrait-on dire. Faire du budget de la défense une variable d’ajustement en cette période de troubles et de dangers ne serait pas compris par nos concitoyens, qui attendent maintenant des réponses fortes et claires.
En un mot, comme le disait le général de Gaulle, « Valeur militaire, vertu des armes, services des soldats »… « De tout temps, la France a su fournir ces richesses à foison. Mais il y faut une âme, une volonté, une action nationale, c’est-à-dire une politique ».