Intervention de Stéphane le Foll

Réunion du 23 octobre 2012 à 17h15
Commission des affaires économiques

Stéphane le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt :

Le plan chablis Klaus avait pour objet de nettoyer et de régénérer la forêt des Landes après le passage de la tempête. Il était prévu sur huit ans et budgété à hauteur de 415 millions d'euros. Cinq ans de dépenses ont déjà été réalisés pour quelque 300 millions d'euros. Il ne restait donc plus qu'un peu plus de 35 millions d'euros par an pour les trois années restantes. C'est pourquoi je me suis engagé à prolonger ce plan en le dotant sur cinq ans de 60 millions supplémentaires. Ai-je été mal compris ? Apparemment, les professionnels s'attendaient à recevoir 80 millions l'année prochaine, alors qu'en fait, compte tenu de la dotation supplémentaire de 12 millions d'euros sur cinq ans, le montant atteindra l'an prochain les 44 millions. Le ministère fait donc un effort en direction de la forêt landaise, un effort, du reste, que méritent les professionnels du bois, dont la filière est moins rentable que celle du maïs irrigué qui rapporte 15 000 euros l'hectare. Je ne pourrai pas aller jusqu'aux 80 millions mais je revaloriserai encore ce plan pour approcher les 50 millions, voire les 55 millions d'euros l'année prochaine, afin d'assurer l'avenir de la forêt landaise et de garantir les emplois du secteur sylvicole.

L'indemnité journalière représente une avancée, même si, j'en conviens, elle demeure insuffisante. Il faut savoir que toute augmentation de cette indemnité impliquera une augmentation des cotisations. C'est pourquoi l'amélioration du dispositif doit être progressive.

Les difficultés rencontrées par les producteurs d'endive sont liées à l'organisation de la filière, qui a été contestée et remise en cause non tant par l'Europe elle-même que par ceux qui ont saisi ses instances. Une vraie réflexion est à mener sur cette filière qu'il faut aider à la fois en termes de production, de calibrage, de transformation et de distribution.

Le déplacement de Guillaume Garot à Graincourt avait pour objet de montrer l'intérêt que le Gouvernement porte à l'abattoir Doux.

J'ai plaidé pour que la forêt, notamment, profite des emplois d'avenir. Cela permettrait de procurer une formation et un emploi sur trois ans à des jeunes ruraux.

Nous devons avoir pour objectif de conduire une politique d'installations ambitieuse. La France est du reste un des pays européens qui réussit le mieux en la matière. Il faut continuer en ce sens.

Il convient d'approfondir la réflexion sur les économies circulaires, notamment dans le secteur du bois, qui connaît plusieurs systèmes de production : production intensive ; irrégulière, continue et proche de la nature – Pro Silva – ; ou encore à courte rotation, sans oublier la spécificité de la forêt landaise – culture d'une seule espèce. Il convient de concevoir les politiques en la matière à l'échelle de massifs. Je ferai des propositions à ce sujet à l'occasion d'un déplacement en Lorraine.

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