Nous sommes très critiques sur la politique de versement de dividendes d'EDF à l'État, qui hypothèque selon nous l'avenir de l'entreprise. Actionnaire à près de 85 % d'EDF, l'État se montre extrêmement gourmant et aspire la quasi-totalité du résultat net, soit près de 2 milliards d'euros. La conséquence de cette stratégie, c'est qu'EDF siphonne littéralement ses filiales, RTE et ERDF, cette dernière devant d'ailleurs faire ainsi remonter 75 % de son résultat ! Cela l'empêche évidemment d'investir à hauteur du rattrapage nécessaire sur les réseaux. Dans ces conditions, les préconisations de la CRE pour renforcer la séparation entre les différentes entités nous paraissent insuffisantes.