La question s’adressant très clairement à moi, je vais y répondre bien volontiers. Je l’ai déjà dit, l’unité nationale ne doit pas empêcher le débat et il est normal que vous me posiez toutes les questions nécessaires pour que nous cherchions des solutions, avec modestie toutefois car nous sommes face à des défis considérables. C’est tout simplement ce que j’ai voulu dire.
Je le dis modestement, avec mon expérience, non pas de Premier ministre ou de ministre de l’intérieur, mais d’élu de la banlieue parisienne, de maire d’Évry pendant onze ans : les mots que j’ai utilisés hier, en parlant de processus de ségrégation, de ghettoïsation, d’apartheid territorial, social, ethnique, pour un certain nombre de quartiers, je les ai toujours employés car, comme d’autres, ici, sur tous les bancs, j’ai vécu directement les situations qu’ils désignent. Je les utilise justement parce que je suis profondément républicain, comme vous tous,