Monsieur le Premier ministre, nous avons rendu un hommage unanime aux forces de police et aux forces de gendarmerie et, avec M. le ministre de l’intérieur, vous avez vous-même témoigné, la semaine dernière, de cette solidarité nationale.
Sans doute est-il désormais temps de la traduire dans les faits. Vous connaissez bien le plateau de Satory, monsieur le Premier ministre : il s’agit de la plus grande concentration de gendarmeries de France. Six escadrons mobiles y sont stationnés, ainsi que le très célèbre GIGN qui a une nouvelle fois été remarquable ces jours derniers.
Or, vous savez que les conditions matérielles de vie des gendarmes sur le plateau de Satory ne sont pas satisfaisantes. Leurs logements sont parfois indignes. Il ne le disent pas, car ils ont la pudeur de vous demander avant tout des crédits servant au fonctionnement de leurs unités, mais leurs logements méritent d’être aménagés !
En répondant à l’instant à notre collègue Laurent Wauquiez, vous avez évoqué les crédits de l’ANRU. Ne pensez-vous que l’on pourrait, dans un geste de solidarité nationale que nous saurons tous ici approuver, divertir une partie de ces crédits pour que sur ce plateau comme dans d’autres campements militaires, les logements retrouvent quelque dignité ? Vous devriez examiner cette proposition ; nous attendons une réponse positive de votre part !