Intervention de Marie-Françoise Clergeau

Séance en hémicycle du 21 janvier 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Taxe sur les transactions financières

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

Ma question s’adresse à M. le ministre des finances et des comptes publics.

Régulièrement, et plus encore depuis 2008, des stratégies de profits financiers à court terme ont plongé nos sociétés et nos États dans une crise profonde. Par ailleurs, la menace de déflation, renforcée par la baisse du prix du pétrole, est encore présente sur notre continent.

Mais il semble qu’aujourd’hui, certaines des idées et mesures politiques défendues par la France puissent se concrétiser en Europe. Il y avait déjà le plan d’investissements européens décidé fin 2014 ; il y aura, demain, la taxe sur les transactions financières et le rachat de titres souverains.

Car c’est la France, avec son président, François Hollande, qui a permis de rassembler onze pays de l’Union européenne dans une coopération renforcée pour lancer la création d’une taxe sur les transactions financières.

Je suis convaincue, comme je l’exprimais avec 140 parlementaires dans une lettre adressée au Premier ministre fin décembre, qu’il faut se doter de cet outil adapté pour réguler les crises financières, assurer plus de transparence dans le secteur, participer au redressement des comptes publics et permettre des investissements utiles à la solidarité internationale. C’est pourquoi cette taxe doit s’appliquer à tous les produits de la finance, comme l’a rappelé François Hollande le 5 janvier dernier, confirmant ainsi son engagement de campagne.

Par ailleurs, autre idée soutenue par la France, la Banque centrale européenne s’apprête à procéder au rachat de titres souverains. L’objectif est ici double : éviter la déflation et faire baisser l’euro.

Il semble donc bien que l’Europe accepte enfin d’assumer un sens politique à sa construction, pour libérer les États membres de la gestion à court terme des marchés financiers et leur permettre de s’inventer un avenir.

Pouvez-vous, monsieur le ministre, me préciser les prochaines étapes de ce changement, que nous appelions de nos voeux comme autant de signes de la réorientation de la construction européenne ?

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