Mesdames et messieurs les députés, madame la députée Clergeau, nous avons aujourd’hui deux priorités en Europe. La première est de retrouver plus de croissance pour plus d’emplois. Il faut donc, nous le demandons depuis de nombreux mois, réorienter certaines politiques européennes, afin que la nécessaire diminution des déficits budgétaires ne pèse pas trop sur la croissance. Certains pays, comme le nôtre, doivent continuer à faire des efforts, d’autres, comme par exemple l’Allemagne, ont des capacités pour investir.
Nous devons aussi saluer, soutenir et encourager la Banque centrale européenne, qui prend, a pris et va prendre des décisions extrêmement favorables à la croissance et à l’emploi, avec des taux bas et une valeur de l’euro beaucoup plus conforme à la réalité par rapport à une monnaie comme le dollar.
Mais nous ne devons jamais oublier que si la crise de 2008-2009 a fait des dégâts qu’il faut réparer – faible croissance, trop fort chômage –, elle avait aussi des causes. Et parmi ces causes, il y a cette finance, qui calculait uniquement des gains de court terme, en prenant des risques considérables, supportés ensuite par l’ensemble des populations, et des populations les plus vulnérables.