Intervention de François-Michel Lambert

Réunion du 20 novembre 2012 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Au moment où s'engagent les travaux de la commission Mobilité 21, le groupe écologiste souhaite connaître votre position sur l'équilibre à trouver entre les trains « du quotidien » d'une part, les projets d'infrastructures relatifs aux lignes à grande vitesse, dont on sait qu'elles ne répondent que partiellement aux besoins quotidiens de mobilité, d'autre part. Plus précisément, quelle est votre stratégie de renouvellement des trains Corail ? L'état du matériel roulant n'est pas à la mesure de l'enjeu. Dans un autre domaine, recommanderez-vous de mieux faire participer les élus locaux aux décisions, en application du principe « qui paye décide » ?

D'autre part, diverses autorités organisatrices de transports sont parfois concurrentes, ce qui a pour effet de déstabiliser aussi bien l'offre que l'économie des collectivités concernées ; que faire à ce sujet ?

Mme Fabienne Keller avait publié un rapport dans lequel elle plaidait en faveur du rôle des gares comme facteur de dynamisation des centres villes. Comment envisagez-vous les gares de demain, qu'elles soient situées dans des métropoles, des villes moyennes ou des communes rurales ?

À propos du fret, SNCF-Géodis semble encline à privilégier les grands flux, se plaçant ainsi en concurrence frontale avec les autres grands opérateurs européens, alors que de nombreuses opportunités pourraient être saisies dans les territoires. Elles sont certes très difficiles à capter, mais elles existent. Une forte volonté politique locale doit donc se manifester et, peut-être, une autre approche que celle qu'a adoptée la SNCF jusqu'à présent.

L'annonce a été faite d'une prochaine éco-redevance poids lourds. Au-delà, ne faudrait-il pas s'interroger sur les conséquences de la gratuité, ou de la presque gratuité, de l'utilisation des autoroutes ? Ainsi, les autoroutes sont gratuites en Île-de-France, alors que les utilisateurs du transport ferroviaire de fret doivent payer des coûts élevés ; cela donne le sentiment d'une distorsion de concurrence en faveur du transport routier.

Enfin, on a l'impression diffuse que la SNCF ne serait plus la SNCF, opérateur ferroviaire, mais une société d'offres de mobilité : de très nombreuses sociétés lui sont maintenant rattachées qui ne sont pas purement ferroviaires. Qu'en est-il ?

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