Intervention de Jacqueline Fraysse

Séance en hémicycle du 21 janvier 2015 à 15h00
Débat sur la fin de vie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

… et c’est, à mon sens, prendre le problème à l’envers, car la demande d’euthanasie est moins une volonté profonde de ceux qui en expriment le désir que l’effet de souffrances insoutenables dues aux conditions indignes dans lesquelles on meurt en France.

L’euthanasie peut être vue comme l’une des options qui s’offrent à notre société et il est juste d’en débattre. L’autre option, proposée par le Comité national d’éthique, prend en compte la globalité de la personne humaine et préconise « la prise en charge financière et l’accompagnement humain des personnes malades et handicapées, l’accès équitable aux soins palliatifs, non seulement en fin de vie, mais chaque fois qu’un besoin de soulagement s’exprime, la mise en place des soins palliatifs à domicile, le développement de la formation des médecins et de la recherche dans le domaine de la fin de vie, l’attention portée à la place des personnes âgées dans la société et la vigilance à l’égard de leurs droits, et l’aide aux aidants familiaux et aux proches ».

C’est cette dernière approche que je partage et que je soutiens. J’ai conscience que le choix de tout mettre en oeuvre pour que les personnes en fin de vie n’en soient pas réduites à souhaiter que l’on précipite leur mort est l’option la plus courageuse. C’est la plus exigeante et la plus coûteuse en termes financiers, mais c’est la plus digne et la plus humaine, pour chacun d’entre nous comme pour la société tout entière. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs des groupes UDI et UMP.)

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