Intervention de Gilles Savary

Réunion du 20 novembre 2012 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary :

Vous avez indiqué qu'aucun pays n'avait trouvé un modèle économique satisfaisant pour le fret ferroviaire, signalant une perte cumulée de 2,5 milliards d'euros en trois ans dans cinq pays européens. Le cas de la France me semble toutefois plus grave que d'autres. Quel est le niveau de la perte du fret SNCF, et quelle solution envisagez-vous pour remédier à cette situation ?

S'agissant de la réforme, regrouper l'allocation de capacités et l'entretien ne me choque pas. Il n'y a pas de lien entre l'ouverture à la concurrence et le degré de séparation des deux activités. Ainsi, des pays dont le système ferroviaire est réputé très ouvert ne sont pas ouverts à la concurrence, alors que d'autres, tels l'Allemagne ou la Suisse, dont les systèmes sont très intégrés, comptent 200 ou 300 compagnies ferroviaires. Toutefois, la réforme envisagée induit deux types de responsabilités. La première porte sur la productivité – il a d'ailleurs été suggéré d'assortir la réforme d'un plan de productivité, car elle ne peut signifier la protection de situations acquises –, la SNCF doit être plus efficace et le coût du train doit baisser. Ensuite, comment la SNCF garantira de manière absolument impartiale l'arrivée de nouveaux entrants ? Peut-on transposer en France le modèle allemand ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion