Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 21 janvier 2015 à 15h00
Débat sur la fin de vie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Le dernier rapport en date, celui de MM. Clayes et Léonetti, ne suggère pas directement l’euthanasie mais la proposition de loi à venir fait pourtant un pas en avant feutré vers une telle pratique en généralisant la sédation dite « profonde et continue » sur simple demande du patient et non plus comme ultime recours après décision collégiale.

Cette sédation terminale sera obligatoirement associée à l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation pour ne pas, je cite, « prolonger inutilement la vie ».

Une fois de plus, comment définir juridiquement l’utilité d’une vie humaine ? Faut-il associer cette notion d’utilité à celle de dignité citée plus haut ?

Les efforts législatifs ne sont pas ciblés pour mieux accompagner la personne, l’écouter, la soulager dans cette période difficile, mais pour savoir comment s’en débarrasser au plus vite et comment la faire taire en profitant de son extrême vulnérabilité.

La généralisation de la sédation, la simplification de son utilisation nous font entrer dans une logique euthanasique par une manoeuvre dangereuse, ultime étape avant de sortir l’euthanasie de sa clandestinité et de rejoindre la triste réalité de l’affaire Bonnemaison, médecin récemment acquitté après avoir pris la décision, seul, de tuer sept personnes sans même parfois l’avis de sa victime ou de la famille de celle-ci. Ce fut là un véritable droit de tuer encensé, de plus, par la presse.

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