Madame Levy, un Gouvernement qui inscrirait des dépenses supplémentaires au budget de la branche famille sans prévoir les recettes correspondantes ne mènerait pas une politique familiale très audacieuse ! D'autre part, pour cette même politique, je doute que le fait de limiter la revalorisation des prestations familiales et des plafonds de ressources ait été un signal très favorable en 2012.
Vous avez qualifié de « mesurettes » les dispositions que nous proposons pour permettre aux familles modestes de faire garder leurs enfants. Les femmes qui renoncent à travailler, non par choix, mais faute de solutions de garde ou de moyens suffisants, apprécieront ! La possibilité donnée aux caisses d'allocations familiales d'avancer jusqu'à 85 % du montant du salaire de l'assistante maternelle les incitera au contraire fortement à reprendre un emploi. Cela renforcera aussi l'égalité entre hommes et femmes, puisque ce sont souvent les mères qui gardent leurs enfants.
Avec cette aide, comme avec l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, nous venons au soutien des familles modestes ; si l'expérimentation se révèle positive, elle sera généralisée.
Quant à ce que nous faisons pour l'accueil du jeune enfant, comment pouvez-vous tenir de tels propos ? Vous prétendiez créer 200 000 places de crèche, vous n'en avez créé que 100 000 – et dans le même temps, on a vu une chute brutale de la scolarisation des moins de trois ans – le taux oscille maintenant entre 24 et 70 % selon les départements. Je vous appelle donc à un peu plus de retenue.