Intervention de Jean-Paul Bacquet

Dans l'opération Barkhane, les forces armées construisent en dur, à Gao notamment, ce qui inscrit notre intervention dans la durée, voire l'éternité. Je rappelle que le président du Niger demande qu'on intervienne sur le foyer libyen. Par ailleurs, je me souviens avoir accompagné Bernard Kouchner au Yémen quand il était ministre des affaires étrangères et nous avions constaté l'obligation de fermer une école française en raison des menaces permanentes pesant sur nous. Notre installation de long terme au Mali, au Niger ou en Centrafrique commence à faire ressentir la présence de notre armée comme une armée d'occupation et je m'étonne qu'on n'ait pas encore eu de rejet ou d'attentat contre elle. D'ailleurs, le camp de Madama est à trente kilomètres de la Libye et constitue un endroit de passage fréquenté pouvant donner lieu à un attentat.