Le caractère volontariste de ce projet de loi de financement mérite d'être souligné en ces temps difficiles. L'un de ses objectifs est de réformer l'organisation des soins afin d'accompagner les évolutions sanitaires et sociétales, mais aussi d'accroître l'efficacité de notre système de soins, que menace, entre autres, le déclin de la démographie médicale.
La semaine dernière, je participais à Dijon à un colloque consacré à l'accès aux soins, et organisé à l'initiative d'associations d'usagers, lesquelles sont des acteurs à part entière du système de soins qu'il conviendra d'associer aux futurs projets. Ce colloque réunissait l'ensemble des acteurs de terrain, institutionnels et praticiens. Il y a été rappelé que plusieurs facteurs peuvent entraver l'accès aux soins : manque de moyens financiers, absence ou éloignement excessif des établissements ou des praticiens sur le territoire – cette accessibilité territoriale relève, elle, de la politique d'aménagement du territoire –, ruptures dans la continuité des soins. Diverses initiatives et expérimentations locales y ont été présentées qui pourraient enrichir notre réflexion. Tous les acteurs de terrain sont disposés à évoluer et à s'impliquer davantage dans les projets de santé. Ils ont insisté sur la nécessité d'ouvrir la frontière aujourd'hui étanche qui existe entre le secteur médical et le secteur médico-social. Ils sont prêts aussi à mettre en place un parcours de soins pour les patients, parcours qui pourrait débuter chez le pharmacien ou l'infirmier car si on déplore de nombreux déserts médicaux, les déserts paramédicaux sont plus rares.
Vous avez, madame la ministre, évoqué le problème de la prise en charge des soins dentaires et des frais d'optique. Je mentionnerai celui de la prise en charge des problèmes médico-psychologiques chez l'enfant, toujours préjudiciables à la scolarité.