Soyons clairs. J'ai rédigé en 2002 un rapport parlementaire sur GIAT Industries, dans lequel je plaidais explicitement pour son ouverture à l'international dans le cadre d'un partenariat européen. Il ne s'agit absolument pas de faire un procès d'intention au Gouvernement d'aujourd'hui ; c'est plutôt à ceux qui n'ont pas agi en ce sens qu'il faudrait intenter un procès. Je n'ai aucun complexe à cet égard. Pendant dix ans, l'opposition actuelle était au pouvoir et aurait pu mener une telle action ; je l'ai réclamé à tous les ministres de la défense successifs, en vain.
Il n'est donc pas question de polémiquer à ce sujet. Simplement, l'opération telle que vous l'envisagez ne me paraît pas conforme aux intérêts nationaux. Les éléments du projet dont j'ai pu avoir connaissance évoquent une reconfiguration de l'entreprise qui entraînera inévitablement des suppressions d'emplois et de sites. La rationalisation, on sait bien ce que cela veut dire !