Il ne faut pas faire du principe de précaution un principe de paralysie, car l'on sait très bien que, si nous n'agissons pas aux côtés de cette filiale, qui pour vivre vend des brevets, elle risque tout simplement de s'affaiblir et de s'éteindre. Nous aurions alors une responsabilité dans le fait d'avoir laissé ce que nous avons appelé une pépite devenir un astre mort.
Grâce au travail que nous avons mené avec Clotilde Valter, les choses sont verrouillées « ceinture et bretelles ».
Notre majorité ne veut pas laisser porter atteinte, par des intérêts privés, aux intérêts vitaux de la santé publique. Mais si une autre majorité devait nous succéder dans deux ou trois ans, je ne pense pas non plus qu'elle voudrait porter atteinte aux intérêts vitaux de la santé publique au bénéfice d'intérêts privés et marchands, parce que, de par l'histoire que nous avons vécue et la sensibilité qui est celle de notre pays, il n'y aura pas une majorité de républicains pour donner réalité aux fantasmes et aux angoisses qui ont été formulés ici ou là.
Faisons-nous un peu confiance. On ne peut pas manifester ensemble pour rappeler que l'on a des valeurs communes puis dire le lendemain qu'il faut se méfier de l'avenir. Je ne crois pas qu'il y aura dans notre pays une majorité suffisamment scélérate et imbécile pour solder les intérêts vitaux de la santé publique.
J'ai confiance à la fois dans les républicains de notre pays et dans la nécessité d'aider cet institut de recherche à prospérer et à permettre le développement et le rayonnement de la santé publique française.