L'amendement SPE820 vise à supprimer cet article qui prévoit la vente des participations de l'État dans les sociétés Aéroports de la Côte d'Azur et Aéroports de Lyon en transférant au secteur privé la majorité du capital des sociétés.
Ce n'est pas en bradant son patrimoine et en détricotant ses services publics que l'État relancera l'économie dans la justice sociale. Cette décision est d'autant plus irrecevable que ces deux sociétés sont rentables, puisque le résultat net de la société Aéroports de la Côte d'Azur a été de 13 millions d'euros en 2012 et de 16,6 millions d'euros en 2013. Quant à Aéroports de Lyon, qui a obtenu un prêt de 140 millions d'euros de la BPI pour construire un terminal flambant neuf, son résultat net est légèrement inférieur mais il reste bénéficiaire, puisqu'il s'est élevé entre 9 et 12 millions d'euros par an entre 2009 et 2012.
La décision de l'État, dans une logique de court terme, de brader deux aéroports dans lesquels il est encore majoritaire nous paraît complètement disproportionnée par rapport aux enjeux, dans la mesure où l'objectif affiché est d'éponger une dette qui est pour partie illégitime. Comment peut-on prendre une décision aussi grave au seul prétexte d'éponger un peu une dette ?