Je reprendrais à ma façon la question de Karine Berger. Si l'élargissement de la possibilité de travailler le dimanche répond à l'ambition de renforcer la justice et la cohérence des règles – objectif éminemment positif –, pourquoi le limiter ? Puisqu'on crée l'habitude d'un dimanche travaillé par mois, pourquoi frustrer ceux qui voudraient en profiter davantage ? En effet, même s'il ne s'agit que d'une faculté et que le maire ne peut plus en décider seul, le seuil de douze dimanches par an nous fait quitter le registre de l'exception – que nous avions préservé dans la loi de 2009 en maintenant ce nombre à cinq, malgré les tentations. Aujourd'hui, vous l'augmentez, ouvrant une porte qui n'a été qu'entrebâillée il y a cinq ans. Vous considérez donc que l'engagement dans le travail dominical ne rencontre plus de problème de principe ; à vous d'assumer politiquement ce choix qui n'a rien d'anodin !