Loin de relever d'un caprice, le nombre de douze est le fruit du travail de plusieurs mois de M. Jean-Paul Bailly, qui a dégagé un consensus porteur d'équilibre. Monsieur Fromantin, les prémisses sur lesquelles se fonde votre préoccupation devraient vous faire arriver à une autre conclusion. En effet, si l'essentiel de l'activité se concentre sur une petite dizaine de dimanches par an, il n'existe aujourd'hui aucune option intermédiaire entre les cinq dimanches du maire et les cinquante-deux des ZT ou des PUCE, cette dernière solution avantageant les grands formats. La possibilité de monter à douze dimanches, de façon contrôlée et régulée, permettra aux maires de tirer profit de ces journées sur lesquelles se concentre la valeur ajoutée et dont ils ne peuvent aujourd'hui pas profiter.
Une vingtaine de grandes et moyennes villes autorisent déjà cinq dimanches travaillés ; trois d'entre elles ont demandé des dérogations pour obtenir le statut de ZT. Avignon comme Bordeaux ont bénéficié de cinquante-deux dimanches ouvrés ; après plusieurs mois de pratique, ils sont revenus à un dimanche par mois – soit douze dimanches par an –, solution la plus pertinente pour capter la valeur ajoutée. Dans les PUCE également, cinquante-deux dimanches ne sont parfois pas rentables ; ainsi, les enseignes de bricolage, qui l'ont tant réclamé, ont progressivement décidé de n'ouvrir qu'un dimanche par mois. Cette convergence – qui corrobore notre intuition collective – montre que dans certaines zones, aller jusqu'à douze dimanches permet d'augmenter les bénéfices, et c'est aux élus d'en décider dans le cadre des éléments de régulation prévus. C'est pourquoi j'émettrai un avis favorable à l'amendement des rapporteurs.