Une loi, qui a été étudiée et améliorée, accorde beaucoup de droits dans un domaine très philosophique : aux pesonnes qui ne choisissent pas de naître, on va donner la possibilité de choisir leur manière de mourir. C'est une vieille préoccupation. Chez Jean de La Fontaine, le malade qui appelait la mort n'en voulait plus quand elle s'est présentée. C'est le médecin, généraliste depuis quarante ans, qui vous parle. Parfois, un malade qui souffre me regarde comme si j'allais l'assassiner quand il voit la seringue de morphine que je m'apprête à lui administrer, à cause de cette légende sur l'injection du médecin qui provoque la fin de vie. C'est un regard difficile à supporter. Le rôle du médecin est de soigner, pas de tuer. Tant qu'il s'agit de soigner les patients pour les empêcher de souffrir jusqu'au bout, tous les médecins sont d'accord. Quand il s'agit d'arrêter la vie, c'est un autre problème.