Je rejette l'expression de « droit à la mort ». Il ne faut pas s'engager dans une telle voie, à moins d'y aller de légiférer de façon franche. Aujourd'hui, ce droit appartient tout entier au médecin, et c'est ce qui n'est plus accepté par une partie de la population. Paradoxalement, cette dernière a le sentiment que la loi dite Leonetti a renforcé ce pouvoir des médecins. Pour reprendre une phrase célèbre, je serais tenté de dire que la question de la mort est trop sérieuse pour être laissée uniquement aux médecins.
Défendant le droit pour chacun de choisir sa fin de vie, je suis favorable à la reconnaissance d'une possibilité de suicide assisté. On nous dit que l'opposabilité des directives anticipées pourrait constituer un début de solution et qu'elle fait consensus. Je souhaiterais en avoir confirmation pour renoncer à aller plus loin en suivant la proposition de Véronique Massonneau, vers laquelle penchait mon choix.