C'est précisément parce que je considère que cet amendement est dangereux que j'invite nos collègues à ne pas le voter. Vous proposez que l'euthanasie ou le suicide médicalement assisté puissent s'appliquer à toutes les situations d'impasse thérapeutique. Mais les médecins rencontrent tous les jours ce type de situation, que ce soit dans le cadre de maladies mentales ou neurologiques. Alors, demain, tous ceux qui sont dans une situation d'impasse thérapeutique pourront avoir recours au suicide médicalement assisté ? Et on ne peut pas parler de dérive ? Pour moi, ouvrir la porte au suicide médicalement assisté, c'est aussi admettre qu'on est dans une situation d'échec. C'est dans ce sens qu'il faut entendre mes propos, qui ne visent en rien à stigmatiser une maladie, quelle qu'elle soit.