Et si nous parvenons à réformer, alors oui, nous serons crédibles et nous nous pourrons aller voir nos partenaires. La tête haute, nous pourrons leur dire que nous savons réformer le pays ; nous pourrons être plus exigeants ; nous pourrons demander aux Allemands de réinvestir ; nous pourrons aspirer à une nouvelle politique macroéconomique, à plus de flexibilité.
Nous n’avons plus toutes les clés en main, il faut bien le dire ; il n’est donc pas sérieux, et vous le savez, de penser que la France, seule, sur le plan macroéconomique, pourrait redresser son économie. C’est en entamant ce processus de réformes microéconomiques que nous pourrons convaincre nos partenaires que nous sommes en mouvement. Nous pourrons ainsi apporter une nouvelle dynamique, dans une Europe où la France retrouvera son rang, où elle portera cette voix demandant une politique économique et macroéconomique plus adaptée, davantage d’investissements au niveau européen.