Ensuite, les dispositions relatives au travail dominical ménageant la possibilité d’ouvrir douze dimanches par an affaibliront considérablement de nombreux commerces de centre-ville dans les villes moyennes et les bourgs au profit des zones d’activités et des centres commerciaux. Elles ne règlent en outre aucune des difficultés sociales soulevées lors de l’examen de la loi du 10 août 2009 sur le travail dominical.
Certaines dispositions du projet de loi vont certes dans le bon sens et nous en avons d’ailleurs adopté quelques unes avec la majorité lors des travaux en commission, soucieux que nous sommes de soutenir les réformes utiles pour les Français et pour nos territoires ! Nous les soutiendrons à nouveau au cours des débats, sous bénéfice d’inventaire bien sûr !
Pour autant, si pertinentes soient-elles, ces mesures dont l’impact sera à l’évidence très limité n’amèneront pas notre groupe à voter le projet de loi, à moins que le Gouvernement et la majorité n’adoptent au cours des échanges nos amendements reprenant les réformes structurelles que j’évoquais au début de mon intervention dont certaines ont été rappelées tout à l’heure par François Fillon. Tout en étant parfaitement conscient que l’époque est à trouver dans le camp d’en face des soutiens qui lui manqueraient dans le sien propre, tout en saluant la réelle volonté de dialogue dont font preuve M. le ministre et nos rapporteurs, je doute qu’ils cherchent à ce point un soutien. Nous entrons donc dans le débat avec la double intention déjà formulée lors des travaux en commission : travailler dans l’intérêt des Français, le cas échéant signaler les incohérences ou les difficultés de tel ou tel article, comme nous l’avons déjà fait, et ne pas mégoter notre soutien aux orientations favorables. Nous sommes toutefois sans illusion sur le terme de nos débats.