Intervention de Pascal Popelin

Réunion du 22 janvier 2015 à 8h30
Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin, rapporteur :

Vous avez évoqué, à la fin de votre exposé, l'utilisation du flash ball ; or, à ma connaissance, cet outil n'est pas employé par les forces de maintien de l'ordre – les opérations de maintien de l'ordre et les opérations de sécurité ne recouvrant pas tout à fait la même réalité. Je suis élu dans une circonscription où, malheureusement, se sont déroulés les événements qui ont conduit aux émeutes urbaines de 2005 que vous avez rappelées à la marge – événements qui ne correspondaient pas à une opération de maintien de l'ordre au sens classique de l'expression.

Considérez-vous que l'évolution des formes de manifestations, ces dernières années, permet d'envisager sérieusement la modification – et c'est un peu l'objet de cette commission – de la doctrine d'emploi du maintien de l'ordre ? Nous sommes en effet confrontés à des manifestants plus violents et moins organisés. On est passé de la forme classique d'une manifestation allant d'un point A à un point B, manifestation encadrée par son propre service d'ordre, à des manifestations aux formes plus floues, organisées par des collectifs dépourvus d'interlocuteurs identifiables par les autorités. On pense au phénomène des « zones à défendre » (ZAD), qui évolue en milieu ouvert et qui, forcément, amène la force publique à adapter ses dispositifs.

Quand même on poursuit l'objectif de préserver l'ordre public, on est enclin, en autorisant une manifestation, à accepter une dose de désordre public. Y a-t-il, selon vous, une évolution de ce désordre public ? Que peut-on tolérer dans une société démocratique et quel est le degré de tolérance en France en comparaison avec d'autres pays démocratiques ?

Enfin, comment jugez-vous le système de maintien de l'ordre français dans l'absolu puis par rapport à d'autres modèles ?

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