À la différence du rapporteur, je ne suis pas convaincu que la violence ait évolué de telle manière qu'elle doive entraîner un changement de doctrine. Vous datez le début de ce changement des années 1970 et décelez un tournant en 2005. En tant que sociologue, pensez-vous que cette évolution soit inéluctable, va-t-elle modifier la conception du maintien de l'ordre en France ? Vous avez évoqué cette capacité à résister, à retenir – ces deux piliers du maintien de l'ordre ; or donner la priorité aux interpellations ne correspond pas à la mission des forces de l'ordre.
J'aborderai ensuite la mauvaise formation des forces supplétives qui sont, pour leur part, dotées de flash ball et de tasers, et qui les utilisent – on compte plusieurs accidents, notamment des énucléations, et on a même déploré la mort d'un manifestant. Quel est votre point de vue sur, non pas une moralisation, mais sur la formation de ces supplétifs ? Je pose la question avec d'autant plus de force qu'en tant que député j'avais demandé que ces supplétifs ne soient pas armés de flash ball ni de tasers. Je souhaite savoir s'il s'agit également de votre opinion et connaître vos propositions en ce sens.