Intervention de Jean-Louis Roumegas

Séance en hémicycle du 27 janvier 2015 à 21h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Roumegas :

Imaginez la taille des nouvelles régions – je pense en particulier à la mienne, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Des liaisons de 100 kilomètres, il y en aura plein ! Les lignes de bus privées ne seront évidemment pas mises en place pour relier deux villages, mais pour relier Montpellier et Toulouse, distantes de plus de 100 kilomètres. Les compagnies privées n’auront aucun intérêt à s’arrêter en zone rurale pour y déposer ou y prendre quelques passagers : elles ne s’intéresseront qu’aux endroits où se trouve la clientèle, où leur activité sera rentable. Aussi, l’objection que vous présentez ne sert à rien : le petit verrou que vous proposez n’en est pas un. Il n’y a absolument pas de verrou ! Vous êtes en train d’organiser la concurrence, et non la complémentarité.

Monsieur le ministre, je vous ai entendu tout à l’heure parler de l’intermodalité, mais je n’ai pas eu l’occasion de vous répondre. L’intermodalité, ce n’est pas mettre en place un bus en parallèle d’un train – ça, c’est de la concurrence. On peut parler d’intermodalité lorsque les lignes de bus sont complémentaires des lignes de train, lorsque les passagers prennent un peu le bus, un peu le train, un peu la voiture, et que l’on organise intelligemment cette complémentarité. Le parallélisme est de la concurrence et non de l’intermodalité.

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