Le sens des responsabilités des salariés mérite, en effet, d'être salué.
Fusionner les SFR, ce n'est pas faire disparaître l'ancrage territorial, qui est indispensable. Le réseau des agences devra peut-être être remanié mais il ne faut pas que ce soit au détriment de territoires non couverts. Au vu des cartographies, le réseau du Crédit foncier est plutôt urbain alors que celui du CIF est plutôt rural. Il faudra vérifier le périmètre des agences, même si ce n'est pas là-dessus que devra porter l'effort. Cela dit, dès lors que nous serons revenus à des métiers recentrés, il faudra moins de monde pour les exercer.
Il y a aujourd'hui 56 SACICAP aujourd'hui contre 200 il y a une vingtaine d'années. Certaines n'ont pas d'activité immobilière, seulement bancaire. Dès lors que l'activité bancaire sera restructurée, ces SACICAP devront envisager de se regrouper avec d'autres. En fait, quelques SACICAP, identifiées, ont un problème : certaines ont emprunté pour payer le prélèvement de 600 millions opéré en 2006 ; d'autres, qui n'ont pas d'autres ressources que les dividendes, vont se retrouver en grande difficulté. Elles sont tout de même en minorité. La première argumentation développée pour demander le sauvetage du CIF consistait à agiter la menace de la mort du pôle immobilier et des missions sociales. La vérité, aujourd'hui, c'est qu'avec un pôle immobilier mieux organisé, il est possible, pendant deux ou trois ans, de prendre le relais des missions sociales. Quant à la fragilisation du pôle immobilier, avec une capitalisation consolidée aujourd'hui à 600 millions, il est à un niveau suffisant pour porter l'activité immobilière. Le seul rôle que jouait CIFD était celui de rehausseur de crédit, car, quand les actionnaires du pôle immobilier voulaient emprunter, avec leurs 2,4 milliards de fonds propres, ils ne pouvaient le faire que dans de bonnes conditions.