Intervention de Michel Bouvard

Réunion du 21 novembre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Michel Bouvard, président-directeur général du Crédit immobilier de France :

Pour bien repréciser les choses, les SACICAP sont actionnaires. Je me battrai pour qu'elles connaissent un retour à meilleure fortune, ce qui serait justifié au regard de la mise de fonds qu'elles ont faite. Mais le sujet central est tout de même le devenir de l'outil, celui des salariés et le maintien du volet de l'accession sociale à la propriété. Les SACICAP ont un double intérêt dans cette affaire : outre sauvegarder une partie du capital qu'elles ont placé, c'est de faire en sorte que cet « écosystème » continue à fonctionner. Tout comme ce sera leur intérêt, en cas de plans sociaux, de ne pas se retrouver avec des obligations de reclassement dans la partie du pôle immobilier.

S'agissant des emplois, je lis, comme vous, les déclarations : la Banque postale a proposé de reprendre 200 personnes ; François Pérol, le président de PBCE, a indiqué que les dossiers des salariés du CIF qui le demanderaient seraient étudiés. La vérité, c'est que, aujourd'hui, les établissements bancaires ne sont pas en phase d'augmentation de leurs effectifs, certains ont même déjà mis en place des plans de sauvegarde de l'emploi (PSE). Il est donc totalement illusoire de croire que les établissements bancaires généralement quelconques vont pouvoir reprendre les salariés du CIF, alors que les 500 de Dexia sont déjà au tapis. Pour sauvegarder les emplois, il faut définir un modèle économique viable, un modèle qui ne serait pas fragilisé parce qu'on aurait voulu garder trop d'emplois. Sans un outil dédié, qui peut être filialisé, adossé sur une structure, ce sera le minimum minimorum, les emplois seront dispersés, l'entité atomisée et le savoir-faire sera perdu.

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