L'idée est séduisante, malheureusement, le temps est compté et nous n'en disposons pas pour ouvrir des débats sur des sujets de fond. C'est maintenant qu'il faut trouver des solutions ou bien se résoudre au run off parce qu'on ne peut pas laisser les salariés dans l'incertitude pendant encore des mois ni fragiliser les structures qui ont vocation à être cédées.
En fonction des choix qui seront faits, le CIF peut jouer un rôle de consolidateur des politiques de l'habitat. Pour répondre à une précédente question d'André Chassaigne, il existe d'autres outils de politique de l'habitat, comme le 1 % logement, qui sont imparfaits, dont on pourrait mobiliser une partie des liquidités ou avec lesquels établir des synergies. Un champ de réflexion s'ouvre à l'État au regard de la diversité des opérateurs de la politique du logement. Ainsi, un CIF recentré, dans le cadre d'un service d'intérêt économique général, peut jouer un rôle de consolidateur ; certains rapprochements peuvent sans doute être opérés entre différents outils jusqu'à présent juxtaposés et sans réelle synergie entre eux. L'union sociale pour l'habitat (USH) a sans doute des observations à faire valoir également. Au moment où l'on cherche à rationaliser l'État et à le rendre plus performant, il y a là matière à discussion. Le financement peut en faire partie mais, au regard de la mission qu'il a exercée de 1902 à 1977, le fonds d'épargne me paraît plus adapté que la banque centrale.