Intervention de Michel Bouvard

Réunion du 21 novembre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Michel Bouvard, président-directeur général du Crédit immobilier de France :

Sur 2 500 personnes, 500 sont employées dans des filiales qui ont vocation à poursuivre leur activité mais seront peut-être amenées à sortir du groupe. Pour celles-là, hormis quelques ajustements, il n'y aura pas de problème majeur. Sur les 2 000 personnes restant, réparties entre les SFR et les structures siège, celles qui seront affectées à la gestion du run off n'auront pas de problème immédiat, les départs s'effectuant au fur et à mesure de la gestion des dossiers. Le problème majeur se pose dans les SFR mais il ne vient pas forcément de Bruxelles. Dès lors qu'on est sur une activité recentrée, la partie qui était en champ concurrentiel n'a plus lieu d'être. Si BPI sort du réseau, il y aura forcément des réductions d'effectifs dans les SFR qui en traitaient les dossiers. C'est là une contraction qui est liée au nouveau modèle économique du CIF et à l'abandon d'un certain nombre de segments, soit parce que Bruxelles l'exige, soit parce qu'ils en ont fragilisé l'activité dans le passé.

Dans l'hypothèse de la continuité, avec la création d'une structure ex nihilo, va-t-on nous obliger à licencier tout le monde et à procéder à l'embauche de personnels de manière concurrentielle ? Si nous avons développé une logique de service d'intérêt économique général et de recentrage, c'est aussi pour échapper à cette contrainte. Dans le schéma bridge bank, la continuité au niveau des personnels est plus facile à gérer puisqu'on identifie ceux qui sont dans la structure mise en extinction et ceux qui sont dans la structure nouvelle, le découpage étant soumis à la Commission. Aujourd'hui, je ne peux pas le dire, parce que je n'ai pas toutes les réponses. Sur tous ces aspects de droit communautaire, j'ai demandé qu'une information complète soit délivrée aux membres du comité d'entreprise, aux représentants des salariés parce qu'une telle donnée n'existe pas dans un PSE ordinaire. Il faut que chacun soit bien informé au moment où il faudra discuter les dossiers.

Dans certaines logiques, il y a des éléments qui peuvent sembler absurdes. Le défi sera d'expliquer à la Commission en quoi la logique de SIEG exige de conserver les savoir-faire et les équipes qui les détiennent. Ce qui est certain, c'est que, dans un schéma où LBP développerait une activité seule dans son coin à partir du PAS, en reprenant des personnels au hasard dans les équipes actuelles, le savoir-faire disparaîtra vraiment.

Je ne réponds qu'imparfaitement parce que, à ce stade, je n'ai pas les réponses à l'ensemble des questions.

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