Il représente l’accès immédiat, et souvent gratuit, pour tous les Français, riches ou pauvres, diplômés ou non, à la connaissance et aux services. Avec l’entrée dans l’ère numérique, c’est un nouveau paradigme qui est à définir entre les citoyens et leurs services publics.
Dans cet esprit, j’ai récemment déposé, devant la commission des finances, un rapport sur la modernisation de nos services publics en territoires, en m’appuyant sur La Poste et la force de son réseau. J’y propose notamment d’élargir le champ de compétences d’instances qui ont fait leurs preuves dans les départements : les commissions départementales de présence postale territoriale. Elles ont permis la transformation, négociée, de 7 500 bureaux. Il me semble que l’on pourrait utiliser utilement ces instances pour les antennes relais, afin d’aboutir à un grand nombre de chartes négociées, adossées à de bonnes pratiques en matière d’information et de concertation, ce qui permettrait à chacun de travailler à des implantations maîtrisées.
Il n’y a pas d’antagonisme entre le développement des technologies et la santé de nos concitoyens. Si le principe de précaution doit s’imposer, le principe de concertation est une nécessité. Il revient aux élus compétents d’arbitrer, en lien avec les opérateurs, les utilisateurs et les différentes parties prenantes, l’installation d’antennes relais, en fonction des souhaits des citoyens. Alors que nous avons débattu, le 14 janvier, de la stratégie numérique, et avant l’examen de votre projet de loi sur le numérique, madame la ministre, une position très équilibrée est à l’ordre du jour. N’oublions pas que le très haut débit est l’ossature de notre future économie !