Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 21 novembre 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Au nom du groupe Écologiste, je remercie également l'ensemble des intervenants pour leurs témoignages passionnants.

Depuis que les mots « biodiversité » et « écologie » font partie de notre vocabulaire courant, nombre d'expérimentations et d'innovations ont été réalisées dans plusieurs régions, à différentes échelles et dans des domaines divers. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à considérer la biodiversité comme une préoccupation essentielle et vitale, tout en sachant qu'elle est insuffisamment connue et partagée.

Il a également été question du travail d'éducation qui doit être notamment mené auprès des décideurs locaux afin que chacun puisse mesurer la nécessité de préserver la biodiversité et, a minima, de mettre un terme à ce qui peut lui nuire.

Au-delà de l'éducation, la formation de l'ensemble des acteurs, insuffisamment prise en compte, me paraît pourtant essentielle dans les domaines de l'urbanisme, de l'architecture, de la construction, de l'aménagement, de l'administration, de l'agriculture et bien d'autres encore. Les écoles primaires font des efforts en matière d'éducation à l'environnement mais tel n'est plus le cas, la plupart du temps, lors des études supérieures.

L'artificialisation des sols, qui est l'une des causes principales de la perte de la biodiversité, a été un thème très important de la conférence environnementale. Or les corridors écologiques ne peuvent être considérés comme la seule réponse à ce problème, sachant que les élus locaux cherchent à développer des zones commerciales bitumées ou des lotissements dont l'impact financier leur importe plus que la création d'une zone naturelle. Si la question de la biodiversité n'est pas intégrée au sein des cahiers des charges de l'ensemble des projets, nous ne nous en sortirons pas.

Comment pourrait-on stopper définitivement l'usage des produits phytosanitaires que certaines collectivités locales continuent d'utiliser ?

La création d'espaces protégés était certes nécessaire mais, aujourd'hui, ne devrions-nous pas envisager de protéger l'ensemble de nos espaces même si une telle action peut paraître assez ambitieuse ? Nous avons mis en place des espaces muséographiques, nous avons installé des nichoirs, ce qui est formidable, mais la préservation de la biodiversité doit s'étendre à l'ensemble de notre territoire.

De la même manière, nous avons créé des éco-quartiers, et il le fallait ; mais ne devrions-nous pas créer des éco-villes de façon à ce que notre urbanisation soit elle aussi entièrement écologique ?

Enfin, que pensez-vous de la superposition des schémas et de la question des « emboîtements » ?

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