Intervention de Patrick Lebreton

Réunion du 21 novembre 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Lebreton :

Le parc national des Hauts de la Réunion a été inscrit en 2010 au patrimoine mondial de l'UNESCO, ce qui a été vécu à la fois comme une fierté et une chance en termes d'attractivité touristique. D'un autre côté, la situation sociale de l'île est très préoccupante en ce qu'elle compte 840 000 habitants, 30 % de chômeurs dont 60 % des jeunes. Dans ces conditions, le premier impératif des collectivités est de favoriser le développement social et économique. De surcroît, les outre-mer connaissent d'importants retards en termes d'infrastructures, le problème de l'assainissement étant particulièrement crucial. Nous devons donc faire coexister ces priorités avec les enjeux de la préservation de la biodiversité.

C'est pourquoi nous avons pensé – est-ce faire preuve d'un optimisme béat ? –que la préservation d'une biodiversité exceptionnelle pourrait être un atout afin de résoudre certains problèmes économiques et sociaux en créant notamment une dynamique positive. Or, les premières heures du Parc national des Hauts ont été mal vécues car nous ne nous sommes pas attaqués aux véritables prédateurs mais aux personnes qui travaillent dans l'économie artisanale – petites activités traditionnelles d'élevage, petits commerces ambulants sur le parcours de la plaine des volcans. Le projet de charte pour le parc national des Hauts ne parvient donc pas à recueillir l'avis favorable de toutes les communes concernées.

Quelles démarches pourraient-elles être entreprises afin que les collectivités territoriales puissent être pleinement associées aux orientations prises par le Parc national ? Il faut que nous puissions nous entendre afin de faire avancer l'ensemble des dossiers.

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