Toutes les expériences qui ont été relatées sont très intéressantes mais la volonté ne suffit pas toujours. Les départements détiennent un certain nombre de compétences – aménagement foncier, protection des espaces agricoles, gestion des espaces naturels sensibles, perception de la TDENS, réglementation des boisements – qui leur permettent de mener des actions importantes en faveur de la protection de la nature. Je souhaite qu'ils continuent à les conserver dans le cadre de la nouvelle loi de décentralisation même si la région peut être amenée à jouer un rôle de planificateur.
Ces politiques se mettant en place avec le concours des communes et des intercommunalités, il convient d'insister sur les nécessaires partenariats à nouer avec les différentes associations, les conseils scientifiques, les conservatoires divers mais il ne faut pas non plus oublier le monde agricole. En effet, la trame verte et bleue est complexe à mettre en place, faute d'être toujours bien comprise par les agriculteurs, auxquels il faut faire comprendre, par exemple, que la constitution de haies permet aussi de lutter contre l'érosion des sols.
Il convient également d'associer à cette démarche les associations de randonneurs, celles de pêcheurs ou de chasseurs de manière à ce que nous allions tous dans le même sens. Comment parvenir à les fédérer et à les coordonner ? La manière dont nous répondrons à cette question est essentielle.
Enfin, nos sols sont pollués car nous continuons à épandre des pesticides. Ainsi, dans ma région, la présence de ions perchlorates a ainsi été découverte. Les maires sont dans l'expectative et ont des difficultés à expliquer la situation à leurs administrés. Comment aider nos collectivités territoriales et nos élus à gérer l'ensemble de ces problèmes ?