Intervention de Frédéric Boiron

Réunion du 20 janvier 2015 à 9h30
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Frédéric Boiron, président de l'Association des directeurs d'hôpital, ADH :

Précisons tout d'abord que je n'ai pas moi-même contracté les emprunts structurés que je suis amené à gérer à la tête du CHU de Saint-Étienne, remarque qui n'emporte pas de jugements sur les décisions qui ont été prises par le passé, dans un contexte bien particulier.

Les contrats structurés toxiques comportent deux phases. La première inclut la vente d'options financières assises sur des variations de taux de change, sans aucun rapport avec l'activité de soins : entre le dollar et le yen, par exemple, ou encore entre l'euro et le franc suisse, comme c'est le cas pour l'un des contrats que je gère, ce qui a engendré une explosion des coûts financiers en quarante-huit heures la semaine passée, du fait de l'envolée du franc suisse. Ces options, une fois vendues, servent à bonifier la première phase des contrats. Certains d'entre eux ont été « capés » et limités pour réduire ensuite les effets des coefficients multiplicateurs, d'autres ne l'ont pas été, ce qui est le cas de contrats signés par mon établissement. Le taux d'intérêt peut alors excéder 20 % à 25 % sur la durée restante.

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