Intervention de Michaël Foessel

Réunion du 16 janvier 2015 à 9h00
Groupe de travail sur l'avenir des institutions

Michaël Foessel :

Madame Parisot, monsieur Pisani-Ferry, vous avez montré de manière intéressante que la décision politique s'inscrivait dans l'urgence et la complexité, notamment dans le domaine économique. En se posant la question de l'adaptation des institutions aux exigences de réactivité et de meilleure appréhension de l'évolution du monde, ne risque-t-on pas d'oublier le fondement démocratique de la décision politique ? La délégation de celle-ci à des institutions plus technocratiques que démocratiques incarne ce danger. Plutôt qu'une logique d'adaptation, il conviendrait de privilégier le chemin d'une reconquête par le politique d'une temporalité propre à son action. Ainsi, comme l'a souligné M. Pisani-Ferry, le Parlement allemand a imposé à l'Europe le temps nécessaire à ses débats ; il s'avère donc possible de relativiser l'urgence de certaines décisions monétaires ou économiques et de les soumettre à l'exigence de la confrontation politique. Un équilibre entre les contraintes de notre monde et l'ambition du débat démocratique est-il possible ?

Le corps du Président de la République conserve une certaine charge symbolique – ce qu'il reste du corps du roi – et j'ai apprécié votre remarque, madame Parisot, sur l'exigence physique du poste.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion