Madame Parisot, je note que vous n'avez pas crainte d'évoquer la VIe République : la redéfinition du champ d'intervention du Président de la République et l'instauration de la proportionnelle pourraient se trouver au coeur d'une telle évolution institutionnelle.
L'enjeu pour l'action politique est de retrouver de l'efficacité et donc de la crédibilité. Le discours sur l'Europe se trouve centré sur l'idée de contrainte – qu'elle soit positive ou négative. Ainsi, le vocabulaire du droit européen – les « directives » et les « transpositions » – accrédite l'idée d'une instance qui décide et ne laisse aux autres que le soin de mettre en oeuvre. Monsieur Pisani-Ferry, alors que les travaux du Parlement européen restent peu visibles, quel pourrait être le rôle nouveau des parlements nationaux pour élaborer en commun les grands choix pour l'Europe ? Nous ne devrions pas nous contenter de subir la mondialisation économique et retrouver une volonté politique de régulation.