Merci, monsieur le rapporteur général, de vos leçons de morale et de votre procès d’intention mais, franchement, ils ne sont pas de mise. Nous débattons ici d’un amendement présenté par le président de la commission spéciale et visant à créer une nouvelle instance, dont nous nous bornons à dire que ce n’est pas là l’enjeu. Personne sur ces bancs n’a critiqué les nouvelles dispositions mises en place par le ministre de l’intérieur depuis le mois de juin ou juillet 2014 – nous avons dit au contraire qu’il s’agissait d’une avancée, même si elle n’était pas suffisante. Ce n’est vraiment pas la peine de recourir à un argumentaire fallacieux et d’invoquer des éléments qui ne figurent pas dans l’amendement.
Revenons à l’amendement du président de la commission spéciale. Monsieur Brottes, vous avez vous-même fait l’aveu qu’il n’y avait que très peu de différence entre le nouveau comité que vous proposez de créer et le Conseil national de la sécurité routière : pourquoi donc créer un nouveau comité, au lieu d’étendre simplement la composition et les compétences de ce Conseil ? Vous obtiendriez le même résultat sans lourdeur administrative supplémentaire.