Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 29 janvier 2015 à 15h00
Respect du choix de fin de vie pour les patients — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, les partisans de l’euthanasie ont trouvé une solution expéditive au « mal mourir » avec le « faire mourir » au nom d’une « d’une mort digne », notion juridique floue qui fait craindre qu’en cas de conflit judiciaire, il sera bien malaisé pour le juge de définir quel était l’état de dignité du patient. Vous comptez accorder ce droit y compris aux personnes qui ne sont pas condamnées à court terme, ouvrant ainsi une brèche vers une pratique beaucoup plus large de l’euthanasie.

Pourtant, beaucoup d’entre nous ont accompagné des proches gravement malades qui, malgré une mort certaine, ne se sont pas résignés et ont aimé vivre, même diminués, les quelques semaines, mois, années qui leur restaient à vivre. Votre définition est d’autant plus inquiétante que l’article 5 présente l’état de dépendance comme un état potentiellement incompatible avec la dignité de la personne. Mais le sentiment d’indignité d’une personne dépendante découle moins de son état que du regard que lui renvoie la société, ses proches et le personnel hospitalier !

Par de telles dispositions, vous corroborez l’idée qu’une personne dans un état de grave handicap est indigne, et par conséquent indigne de vivre.

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