J'ai évoqué tout à l'heure la réforme territoriale car, à l'heure actuelle, certains conseils généraux et régionaux s'investissent beaucoup plus que d'autres en faveur des séances d'éducation à la sexualité dans les établissements, ce qui génère des inégalités territoriales très importantes. Il n'est pas admissible que des jeunes n'aient pas accès à cette information. De la même manière, les plateformes téléphoniques sur l'avortement et la contraception n'existent pas dans toutes les régions.
Il est donc important que l'information circule par divers moyens. Certaines personnes privilégieront le contact téléphonique, d'autres préféreront faire des recherches sur Internet, d'autres encore auront besoin de rencontrer des adultes en capacité de répondre à leurs questions. D'où la nécessité d'avoir des professionnels formés et volontaires. Des médecins et des sages-femmes sont prêts aujourd'hui à s'investir. Le problème est de trouver les méthodes permettant d'appliquer cette politique publique sur l'ensemble du territoire, quels que soient les financeurs. La loi devrait s'appliquer de la même manière partout !
Conformément à la législation, les femmes étrangères ont, elles aussi, accès à l'IVG. Or la loi ne s'applique pas de la même façon d'un hôpital à l'autre, certaines femmes se voyant demander de payer l'intervention.