Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 30 janvier 2015 à 15h00
Croissance activité et égalité des chances économiques — Avant l'article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Nous avions, avec plusieurs de mes collègues, hélas absents, trouvé cet amendement très intéressant, mais il a malheureusement été retiré, à la suite d’un débat un peu tronqué.

L’extension des surfaces commerciales entraîne un véritable grignotage des terres dans notre pays. Il existe désormais des espaces continus de constructions – des cabanes à chaussures – sur du goudron. L’idée est de protéger les terres arables en faisant de l’interdiction la règle et en autorisant des exceptions motivées par le représentant de l’État dans le département, c’est-à-dire par le préfet. Il s’agit ainsi de préserver les espaces naturels en mettant un frein à ce type de constructions.

En effet, comme l’a signalé tout à l’heure le rapporteur, nous sommes en train de créer un véritable déséquilibre, puisque les centres bourgs de certaines villes moyennes se désertifient à vue d’oeil, à cause de la concurrence des zones commerciales. Trois communes de ma circonscription connaissent ce problème.

La disparition des commerces vide les centres-villes de leur population et crée des espèces de no man’s land, ou de ghettos, car ce sont les populations les plus pauvres qui s’y concentrent. C’est là un vrai problème pour le vivre ensemble et le développement économique, et nous arrivons au point de rupture : encore dix ans de cette évolution, et le petit commerce aura peut-être disparu dans certaines villes de France.

Pour ma part, je ne souhaite pas que le modèle américain triomphe en France : aux États-Unis, toutes les villes ont exactement les mêmes enseignes, exactement la même disposition spatiale, exactement la même offre commerciale. C’est contre ce modèle que je lutte, et je vous invite à me rejoindre en votant cet amendement, qui vise à limiter la construction de magasins de commerce de détail d’une surface de vente supérieure à 1 000 mètres carrés. En dessous de cette surface, le problème semble moins aigu.

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