Madame la ministre, je vous remercie pour votre réactivité face aux événements et votre détermination face aux accusations injustifiées formulées contre l'école de la République. Vous avez rappelé ses trois missions fondamentales : transmettre des savoirs, des valeurs républicaines et offrir aux élèves un cadre sécurisant et respectueux. Dès l'origine, la République lui a confié la mission d'instruire et de former des citoyens, de transmettre ses valeurs – liberté, égalité, fraternité et laïcité –, ainsi qu'une culture commune fondée sur la tolérance et le respect mutuel. Chaque élève doit apprendre à refuser la haine, le racisme et la violence sous toutes ses formes. Rien n'est pire que l'ignorance des valeurs communes, du vivre-ensemble et du respect de l'autre, qui conduisent au repli sur soi, à la peur et au sentiment d'injustice.
Malgré la loi pour la refondation de l'école de la République, l'école reste confrontée à de nombreuses difficultés, auxquelles vous vous attaquez avec beaucoup d'énergie. La mobilisation doit se poursuivre en associant non seulement les acteurs de la communauté éducative – enseignants, directeurs d'établissement, formateurs, inspecteurs, recteurs – mais la société tout entière – parents, collectivités locales, associations d'éducation populaire, parlementaires, citoyens et acteurs du monde économique. Nous sommes tous responsables. Pour lutter contre les inégalités, le déterminisme social et territorial, l'enfant doit pouvoir compter, tout au long du parcours éducatif citoyen que vous avez défini, sur la maison école, les institutions, les familles – toutes les familles – et le monde de l'entreprise. J'émets le voeu que votre parole soit entendue, vos propositions largement suivies et que tous les acteurs, pleinement responsables, partagent la même mobilisation.