En vous entendant, madame la ministre, je me suis demandé si nous réussirions à créer un après-11-janvier, sur le modèle de l'après-1968. Quoi qu'il en soit, vous y consacrez tous les moyens, et je vous en remercie. L'école, qui ne peut pas tout, peut cependant beaucoup. Il faut du temps, nous en sommes conscients, mais nous l'acceptons. Nous devons avancer sans hésitation.
L'apprentissage de la lecture de l'image, quel qu'en soit le support, figure parmi vos propositions. Hier soir, certains d'entre nous ont assisté à un débat édifiant et terrifiant autour de Dounia Bouzar sur le système d'embrigadement des jeunes. C'est sur la toile que les garçons et les filles les plus fragiles sont amenés à devenir terroristes. Vous insistez ensuite sur le respect de l'autorité à l'école. Il est urgent de redonner aux enseignants les moyens de sanctionner un élève quand c'est nécessaire, même si ses parents n'imaginent pas qu'il puisse contrevenir au règlement de l'école. Enfin, il faut préparer des outils et des argumentaires. J'ai entendu le témoignage de Mme Buffet. J'ai proposé de me rendre dans les collèges et lycées de ma circonscription qui ont connu le plus de difficulté. Je réussirai d'autant mieux que je disposerai d'outils et d'arguments élaborés par des professionnels.