Madame la ministre, si nous saluons votre mobilisation, nous regrettons de la devoir à des circonstances dramatiques. La transmission des savoirs fondamentaux et des valeurs de la République, l'apprentissage de la langue, la sensibilisation des élèves à la citoyenneté auraient justifié une mobilisation plus précoce. Les trois ministres de l'éducation nationale qui se sont succédé depuis deux ans auraient pu en faire leur priorité, au lieu de modifier les rythmes scolaires, en bouleversant la communauté éducative, ou de se lancer dans de sempiternels débats sur la théorie du genre.
Pour éviter que vos déclarations ne restent des incantations ou des voeux pieux, l'immense chantier que vous ouvrez, qui garantit votre survie en tant que ministre de l'éducation nationale, appelle une évaluation précise et régulière. C'est à ce prix que vous pourrez procéder à certains réajustements et que nous pourrons mesurer l'efficacité de votre plan de mobilisation.
Certains enfants, on le sait, ont refusé de respecter la minute de silence. Allez-vous assurer un suivi précis de leur comportement, qui peut révéler des problèmes de toute nature ? Comment allez-vous les accompagner ?