Merci, madame la ministre, de votre présence parmi nous et de vos propositions aussi riches qu'indispensables. La troisième tend à créer un nouveau parcours éducatif de l'école élémentaire à la terminale. Lors de l'examen du projet de loi pour la refondation de l'école, j'ai plaidé pour l'instauration d'un stage, sur le modèle du stage en entreprise, que les collégiens effectueraient au sein des associations. Je réitère ma demande, car il me semble important que les élèves mesurent dès le collège le travail mené par celles-ci, s'imprègnent de leurs valeurs et comprennent leur engagement au service des autres.
Le travail sur la parentalité est un autre volet de votre action. Parmi les parents d'élèves, les uns sont impliqués et engagés, d'autres sont coupés de l'école, parfois malgré eux. Le partage du temps et de l'espace des établissements avec les parents est aussi indispensable que la généralisation de la mallette des parents.
L'école ne pouvant pas tout faire, nous devons développer des partenariats avec les associations, notamment celles dédiées à l'éducation populaire, car, comme le dit Jean Zay, « L'éducation ne s'arrête pas aux grilles de l'école ». On touchera ainsi les enfants comme les parents, dans les quartiers où les valeurs républicaines du vivre-ensemble ne trouvent plus d'écho. En partenariat avec le ministère de la ville et celui de la jeunesse et des sports, il est urgent de mettre en place un travail coordonné avec les associations, pour compléter celui de l'école. Les actions, qui pourront être portées par le sport, la culture ou d'autres activités, ne réussiront que si elles sont coordonnées et soutenues, en fonction des réalités du terrain et des objectifs à atteindre. Depuis des années, je plaide pour un service public de l'éducation populaire. Si les associations doivent conserver leur autonomie, une concertation de tous les acteurs, en lien avec les valeurs républicaines de l'école, est indispensable.