Intervention de Annick Lepetit

Réunion du 28 janvier 2015 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Lepetit :

Depuis les événements qui se sont déroulés entre le 7 et le 11 janvier, nous sommes sans doute encore plus à l'écoute de nos concitoyens. Il faut relever qu'il y a eu aussi, dans des villes comme Neuilly-sur-Seine, des élèves qui n'ont pas respecté la minute de silence, preuve que la question des valeurs de la République concerne tous les territoires de France. Bien entendu, les zones où, hormis l'école, les services publics sont insuffisants rencontrent des problèmes particuliers.

L'école, certes, ne peut être responsable de tout, mais elle ne peut non plus être responsable de rien. Ces trente dernières années, elle s'est beaucoup ouverte sur l'extérieur. Je veux dire à mes collègues de l'opposition que l'on ne peut parler de retour des valeurs de la République si l'on ne redonne pas au corps enseignant autorité et considération. Derrière les enfants et les parents, c'est toute la société qui doit respecter l'école et les enseignants. Je suis fière que nous ayons engagé ce travail qui s'inscrit dans un temps long, et je me réjouis, madame la ministre, de votre choix de mener des actions très ciblées en fonction des problèmes et des territoires. Au-delà des politiques de la ville et de l'éducation prioritaire, un peu délaissées ces dix ou douze dernières années, un effort collectif de ciblage me semble en effet nécessaire. Il ne se passe pas et ne se dit pas forcément les mêmes choses dans un lycée d'enseignement général et dans un lycée technique, par exemple.

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