Intervention de Arlette Grosskost

Séance en hémicycle du 3 février 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Dialogue social

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArlette Grosskost :

Monsieur le Premier ministre, le Président de la République avait appelé de ses voeux la modernisation du dialogue social, que vous avez érigée en pilier de votre gouvernance.

Le constat, aujourd’hui, est que les négociations sont houleuses et des plus conflictuelles. Pour l’heure, aucun horizon d’apaisement ne se présente. Une fois de plus, les résultats sont loin d’être à la hauteur des préconisations.

Face à cet échec patent, vous songez de plus en plus à recourir à la loi ou à un médiateur afin de faire avancer vos idées. Est-ce là le dialogue tant vanté ?

Cette problématique pourrait paraître accessoire si le sort de 5,5 millions de chômeurs n’était pas en jeu. L’Alsace n’échappe d’ailleurs pas à la dégradation profonde du marché du travail.

À tout le moins, ni le dialogue social ni le pacte de responsabilité ne sont près d’aboutir.

Monsieur le Premier ministre, le monde économique ne fonctionne pas comme le monde politique. Il répond à des impératifs que vous semblez méconnaître.

Il ne vous aura pas échappé que la France ne peut plus attendre au regard de sa perte de compétitivité, de sa croissance anémique et, plus généralement, des menaces qui pèsent sur l’avenir de l’Europe et de l’euro.

Il n’est plus temps d’user d’une parole lénifiante, car les blocages enfoncent notre pays encore un peu plus dans la morosité.

Au contraire, il est urgent de s’attaquer au principal fléau qui menace la France, à savoir le marasme économique avec son chômage endémique. Les phénomènes exogènes n’y suffiront pas, pas plus que le manque d’ambition de la loi Macron.

Que pensez-vous faire pour parvenir à une négociation apaisée afin de confirmer au plus vite le pacte de responsabilité espéré par le plus grand nombre – quand bien même ce n’est pas un outil d’excellence, il a le mérite d’exister ?

Pour autant, avançons, car nous n’avons plus le temps de tergiverser !

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