Intervention de Philippe Baumel

Séance en hémicycle du 3 février 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre boko haram

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Baumel :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, massacres, viols, égorgements et pillages orchestrés par la secte Boko Haram sont le quotidien de la population au nord du Nigeria, à l’extrême-nord du Cameroun, près du lac Tchad et de la République centrafricaine. Ces exactions constituent évidemment une menace de déstabilisation supplémentaire pour toute une partie de l’Afrique centrale. C’est une zone grande comme deux fois le Liban qui est aujourd’hui sous le joug de cette secte.

Début janvier, au Nigeria, à Baga, durant cinq jours, Boko Haram a massacré hommes, femmes et enfants. Des milliers d’habitants ont fui par bateau vers le lac Tchad ; d’autres se sont réfugiés au Cameroun où ils sont aujourd’hui regroupés dans un camp de réfugiés qui rassemble près de 250 000 personnes.

Dimanche dernier, les 2 millions d’habitants de la ville de Maiduguri, au Nigeria, ont dû subir pendant cinq heures une attaque à l’arme lourde.

Enlèvements de jeunes filles, massacres de familles – enfants compris –, assassinats d’otages et organisation de trafics en tous genres : voilà la triste activité de cette secte. Amnesty International estime que plusieurs milliers de victimes civiles sont déjà décomptées.

Les gouvernements camerounais et tchadien ont décidé de réunir leurs forces pour résister militairement à cette folie meurtrière.

Monsieur le ministre, face à cette grave crise, beaucoup se tournent à nouveau vers la France. Quelles initiatives internationales, africaines et européennes peuvent être rapidement engagées ou soutenues ? La France soutiendra-t-elle une résolution au Conseil de sécurité pour mobiliser les forces des Nations unies ? Sur les plans humanitaire et militaire, quel soutien fort pouvons-nous apporter aux populations dans le désarroi, peut-être cette fois avec l’Union européenne, tant au Cameroun qu’en République centrafricaine, au Tchad et au Nigeria ?

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